« Le prochain, c'est moi » : quand la mort des autres nous révèle à nous-mêmes

« Le prochain, c'est moi » : quand la mort des autres nous révèle à nous-mêmes

Elle surgit toujours au mauvais moment. Ou au bon, selon le point de vue. Cette petite phrase qui échappe aux lèvres, entre deux sanglots ou dans un sourire nerveux :

« Le prochain, c'est moi. »

On la dit à voix basse au cimetière, on la chuchote dans le salon après la cérémonie, on la glisse dans une conversation téléphonique avec un proche. Elle peut sonner comme une plaisanterie, une confidence ou un constat. Mais elle dit toujours la même chose : la mort des autres nous confronte à la nôtre.

Nous sommes tous le prochain de quelqu'un

La vérité, c'est que tout le monde y pense. Cette petite phrase, nous l'avons tous eue au bout des lèvres un jour ou l'autre. Car nous sommes tous le prochain de quelqu'un, selon l'angle où nous nous plaçons.
Le prochain par rapport à nos parents vieillissants. Le prochain par rapport à ce collègue plus âgé. Le prochain dans la file d'attente invisible de la vie. Nous naviguons constamment entre ces comparaisons, ces projections, ces prises de conscience.

Le miroir de nos fragilités

Perdre quelqu'un, c'est recevoir une leçon de réalité. Brutale, mais nécessaire. Quand nos parents disparaissent, nous réalisons soudain que nous sommes orphelins. La génération qui nous précédait, celle qui nous protégeait inconsciemment, n'est plus là. Nous voilà propulsés au rang d'aînés de la famille, garants de son histoire, de ses valeurs, de sa mémoire.
Quand notre conjoint nous quitte, l'avenir à deux se transforme en solitude à organiser. Quand c'est un ami de notre âge, nos propres certitudes vacillent.

« Le prochain, c'est moi »…

Cette phrase n'est ni du fatalisme ni de la peur. C'est de la lucidité. Une prise de conscience qui peut tout changer.
Car reconnaître sa propre mortalité, c'est aussi s'autoriser à vivre différemment. À dire les mots qui comptent. À faire les choix qui nous ressemblent. À ne plus remettre à demain ce qui nous tient à cœur. À endosser pleinement ce rôle de passeur de mémoire que le départ de nos aînés nous confie.

Entre acceptation et projection

Étrangement, cette phrase révèle aussi notre capacité à nous projeter dans l'avenir. Même dans la mort. Ceux qui la prononcent imaginent déjà leur propre cérémonie, leurs proches réunis, les mots qui seront dits. Ils se voient dans le cercueil, mais aussi dans le souvenir qu'ils laisseront.
C'est troublant et rassurant à la fois. Troublant parce que cela révèle notre rapport complexe à la finitude. Rassurant parce que cela montre notre besoin de donner du sens, même à notre propre fin.

Reprendre la main sur l'inévitable

Chez POMPES FUNÈBRES DE FRANCE – Chartres, nous accueillons souvent des personnes qui viennent de prononcer ces mots. Elles franchissent le seuil de notre agence à Lucé avec une question simple :
« Et si c'était mon tour ? »
Certaines repartent avec un contrat obsèques. D'autres avec juste l'apaisement d'avoir pu parler. Toutes avec la certitude d'avoir repris un peu de contrôle sur ce qui semblait hors d'atteinte.
Prévoir ses obsèques, ce n'est pas inviter la mort. C'est choisir sa façon de partir. C'est éviter à ceux qu'on aime de devoir deviner nos souhaits dans la douleur. C'est transformer un moment de chaos en un dernier cadeau.

Et vous, où en êtes-vous ?

Avez-vous déjà murmuré cette phrase ?
Si oui, vous savez de quoi nous parlons. Cette petite secousse intérieure qui remet tout en perspectives
Peut-être est-ce le moment de ne plus seulement y penser, mais d'agir. Pas par morbidité, mais par amour de ceux qui restent.
Vous aussi vous avez déjà pensé ou prononcé cette phrase ?
Notre équipe vous accueille sans jugement, pour une simple conversation ou pour aller plus loin.

📞 02 37 25 82 02
📍 POMPES FUNÈBRES DE FRANCE – Chartres

Parce que reprendre la main sur sa propre fin, c'est aussi offrir la paix à ceux qu'on aime.

Un article de Pierre-Etienne MERCIER - Dirigeant et conseiller POMPES FUNEBRES DE FRANCE Chartres - Lucé

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